3
Mai
2024
8h45

Colloque du CCÉAE dans les Martimes

 

COLLOQUE DU CENTRE CANADIEN D’ÉTUDES ALLEMANDES ET EUROPÉENNES (CCÉAE) DANS LES MARITIMES (2024)
Franchir les ponts vers la Grèce : 
les reprises de l’Antiquité dans la philosophie allemande

Organisé par Martine Béland (Université Sainte-Anne), Scott Edgar (St. Mary’s University) et François Renaud (Université de Moncton)


LIEUX :
Vendredi 3 mai (Université Sainte-Anne, campus de Halifax, salle C6)
Suite 100, 5657, rue Spring Garden, Halifax B3J 3R4
Samedi 4 mai (Université Saint Mary’s, Sobey Hub 324)
5907 Gorsebrook Ave, Halifax B3H 1G3  (sur le coin le plus au sud du campus de SMU)

PROGRAMME :
Veuillez consulter cette pièce jointe pour le programme avec les résumés des conférences.


Les renaissances de l'Antiquité dans la littérature, les arts, et la philosophie modernes sont caractéristiques des cultures européennes (Brague 1999). L’Allemagne présente quant à elle ces particularités, d’une part, qu’elle est la principale artisane de la philologie moderne (ou la « science de l’Antiquité », l’Altertumswissenschaft) et, d’autre part, qu’elle s’est conçue elle-même, aux XVIIIe et XIXe siècles, dans un rapport de prédilection avec la Grèce antique, par comparaison à la romanité, référence première de la plupart des cultures européennes modernes (Landfester 1996). Issu du classicisme et du romantisme, l’hellénisme allemand a conduit à des conceptions historicistes (de F.A. Wolf à Wilamowitz-Moellendorff) ou humanistes (de Humboldt à Jaeger), et il les a même parfois jumelées malaisément (dès Wolf).

Les philosophes allemands ont pour la plupart cherché à allier, à des degrés divers, les approches historique et philosophique (historisch/systematisch) en se confrontant aux problèmes théoriques et pratiques du présent. Tandis que l’hellénisme allemand a fait l’objet de nombreuses études spécialisées portant sur les XVIIIe et XIXe siècles (en ce qui concerne, par ex., la littérature ou le platonisme : Butler 1935, Kim 2019), il semble qu’aucune n’ait tenté un survol diachronique des principaux penseurs ayant participé de manière notable à la réception de l’Antiquité grecque. Ce colloque étudiera individuellement des philosophes allemands majeurs, de Hegel à Gadamer, qui ont emprunté ces ponts « arcs-en-ciel » vers une Grèce conceptuelle, pour reprendre l’heureuse formule de Nietzsche.

Ce thème soulève de nombreuses questions à moduler selon le philosophe étudié, dont les suivantes : quels champs (éthique, métaphysique, etc.) sont investis et combinés dans ces réceptions ? Quels corpus anciens (de l’épopée homérique au néoplatonisme) sont utilisés et confrontés ? Qu’est-ce qui motive cette réception et quelle place occupe-t-elle dans la pensée du philosophe ? Quels outils (philologiques, conceptuels, etc.) sont mobilisés en vue de ces usages ? Le rapport aux Grecs est-il médiatisé par des intermédiaires significatifs ? De quelle manière préstructurent-ils l’appropriation ? Le rapport au passé grec comporte-t-il (implicitement ou explicitement) une théorie herméneutique ou une philosophie de l’histoire ? Dans quelle mesure la reprise de l'Antiquité propose-t-elle la fidélité à la conception ancienne ou plutôt une libre appropriation créatrice de celle-ci ? En quel sens est-elle conçue comme la restitution d’une pensée oubliée ? L’est-elle en vue d’une critique de la modernité ou d’une recherche des sources d’un progrès ? Le rapport à l'Antiquité est-il envisagé comme rupture, continuité ou dialogue avec la modernité ?

Conférenciers et conférencières : 
Marie-Michèle Blondin
Alain Deneault
Eli Diamond
Denis Dumas
Scott Edgar
Francisco Gonzalez
Marie-Josée Lavallée
Antoine Pageau St-Hilaire
François Renaud
Marie-Andrée Ricard
Augustin Simard
Daniel Tanguay

Propriétés de l'événement

Date de l'événement le 3 mai 2024 à 8h45
Date de fin le 4 mai 2024 à 16h20
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