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ACFAS 2015 | Université du Québec à Rimouski | 26-27 mai 2015

Dans le cadre de son colloque annuel, l'Association des universités de la francophonie canadienne (AUFC) et le Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne (RRF) invitent les chercheurs et les étudiants universitaires de toutes les disciplines ainsi que les intervenants des milieux communautaires et gouvernementaux à participer à une réflexion sur les rapports que la recherche sur la francophonie canadienne entretient avec les communautés francophones et divers publics intellectuels. Il s'agira plus précisément de s'attarder aux modalités de construction et de diffusion du savoir sur la francophonie canadienne, un savoir caractérisé notamment par des ancrages minoritaire, culturel, communautaire, institutionnel et juridique. Quatre approches analytiques seront privilégiées.

La place du chercheur dans les débats publics

La rupture du Canada français, qui s'est produite au cours des années 1960 et 1970, ainsi que la valorisation des identités francophones régionales (franco-ontarienne, franco-manitobaine, acadienne, etc.) qui s'est ensuivie ont ouvert la porte à un champ d'études sur la francophonie canadienne, qui s'est fortement imposé au cours des trente dernières années. En témoigne le nombre grandissant d'institutions (centres de recherche, établissements d'enseignement, associations, revues) vouées à la recherche sur la francophonie canadienne, de même que la variété des domaines explorés par ces institutions (droit, politique, littérature, santé, sociologie, etc.). Ce champ d'études a attiré bon nombre de chercheurs à se spécialiser sur les enjeux qui touchent les différentes communautés de la francophonie canadienne et à jouer un rôle actif dans les débats publics.

Quelle est l'importance, la pertinence ou la nature des interventions des chercheurs universitaires dans les débats publics sur la francophonie canadienne? Comment les dimensions descriptives, analytiques et prescriptives de la recherche se combinent-elles? En milieu minoritaire, la recherche universitaire doit-elle être davantage prescriptive qu'en milieu majoritaire? Quelles perceptions de la communauté les chercheurs portent-ils?

Les enjeux de l'exiguïté dans le milieu de la recherche

L'exiguïté, notion de François Paré qui renvoie à la fragilité des milieux minoritaires, pose des défis particuliers à la recherche universitaire, ne serait-ce que par la proximité qui existe entre les espaces universitaire et social. Puisque les chercheurs s'intéressant à la francophonie canadienne proviennent souvent des communautés qu'ils étudient, la distance entre eux et leur objet d'études s'avère considérablement réduite. En outre, parallèlement à leurs activités de chercheurs, ces derniers sont souvent appelés à jouer un rôle public ou communautaire en faveur de la vitalité des communautés francophones. Cette réalité n'est pas sans rappeler les débats soulevés par Max Weber sur « le savant et le politique » et la nécessaire « neutralité axiologique » du chercheur. De tels débats gagnent néanmoins en actualité lorsque la proximité des identités et des fins ouvre la voie à de nouvelles techniques de recherche et de collaboration.

Quels sont les effets et les enjeux de la proximité entre les chercheurs et leur objet d'études, ou même, au sein d'une communauté de chercheurs? En quoi la superposition des rôles de chercheur et d'acteur communautaire vient-elle modifier la production du savoir, ou encore, la nature des savoirs produits? Comment la recherche sur la francophonie canadienne rejoint-elle l'intérêt grandissant envers la recherche participative et la recherche-action?

La portée du savoir sur la francophonie canadienne

Comme les études sur les communautés francophones du Canada sont souvent effectuées par des membres de ces communautés, elles peuvent donner l'impression de fonctionner en vase clos ou de manière autoréflexive. C'est d'autant plus le cas que la recherche sur la francophonie canadienne est habituellement diffusée en français, langue pourtant en perte de vitesse dans le milieu universitaire. En outre, les travaux comparatifs impliquant d'autres sociétés minoritaires demeurent somme toute peu fréquents. De nombreux parallèles gagnent toutefois à être mis en valeur, que ce soit pour opérer des rapprochements ou des distinctions entre les destinées du Québec, des peuples autochtones, d'autres communautés minoritaires ou de la francophonie internationale.

Quelle originalité les études sur la francophonie canadienne présentent-elles? Vers quels interlocuteurs les chercheurs de la francophonie canadienne pourraient-ils se tourner pour renouveler leurs réflexions sur les communautés minoritaires? Quelles formes de tels dialogues peuvent-ils prendre? Quelles comparaisons sont établies, ou pourraient être établies, pour bonifier la réflexion sur les minorités ou sur la francophonie?

Le point de vue de la communauté à l'égard de la recherche

La relation des communautés franco-canadiennes avec ses intellectuels est empreinte d'ambiguïté. D'une part, celles-ci peuvent être méfiantes à l'égard de l'élite et de la culture savante. D'autre part, elles tendent à miser sur la recherche universitaire comme moyen de défendre leurs intérêts et de se définir. Cependant, même si les résultats des recherches universitaires sont publiés en français, ils ne sont peut-être pas accessibles, voire suffisamment vulgarisés, pour être véritablement utiles auprès des membres de la communauté franco-canadienne.

Quelles sont les attentes des communautés franco-canadiennes vis-à-vis du milieu universitaire? Ces attentes sont-elles différentes à l'égard des chercheurs originaires des communautés franco-canadiennes? Comment les outils théoriques ainsi que les résultats d'analyses mis au point par les chercheurs de la francophonie canadienne sont-ils utilisés par les communautés? Comment faciliter l'accessibilité de la recherche auprès des communautés? Comment les communautés participent-elles, ou souhaitent-elles participer, aux forums mis en place par les chercheurs universitaires? Quels espaces (physique, culturels, politique, etc.) les communautés pourraient-elles offrir aux chercheurs? Quel impact la recherche universitaire a-t-elle sur la perception que les communautés franco-canadiennes ont d'elles-mêmes?

Voici quelques pistes de réflexion qui pourront être abordées :

  • le rapport entre la recherche universitaire franco-canadienne (ou québécoise) et la communauté;
  • les collaborations (possibles ou existantes) entre les chercheurs universitaires et les communautés franco-canadiennes;
  • les défis de la recherche en situation d'exiguïté;
  • la superposition des rôles entre milieux universitaire et associatif;
  • les attentes ou les besoins de la communauté en milieu minoritaire vis-à-vis de la recherche universitaire;
  • l'accessibilité de la recherche universitaire pour le milieu communautaire;
  • la représentation de la communauté dans les arts, la littérature, les journaux, etc.;
  • le rapport entre la recherche et les institutions de la francophonie canadienne (littéraires, gouvernementales, politiques, juridiques ou communautaires);
  • le rapport entre les institutions postsecondaires et leur communauté d'attache; et
  • la présence des recherches sur la francophonie canadienne dans des débats plus larges ou des études comparatives au Québec, au Canada et à l'international.

Les propositions de communication doivent être envoyées à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. avant le 12 décembre 2014. Les propositions doivent inclure :

  • les coordonnées de l'auteur : nom, prénom, fonction, établissement, adresse électronique;
  • une courte biobibliographie de l'auteur;
  • un résumé de la proposition de communication d'un maximum de 300 mots (thème, problématique, méthodologie, etc.); et
  • une indication du type de communication : présentation scientifique (lorsque l'intervention est fondée sur des réflexions théoriques ou des travaux de recherche) ou témoignage (lorsque l'intervention est fondée sur des expériences communautaires, des pratiques exemplaires, etc.).

Les propositions de table ronde ou d'ateliers regroupant plusieurs communications sont également les bienvenues. Veuillez noter que les communications seront d'une durée de 20 minutes.

La publication des actes du colloque est envisagée.

Comité organisateur

  • Ariane Brun del Re - Université d'Ottawa
  • Diane Côté - Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada
  • Serge Dupuis - Université Laval
  • Mariève Forest - Association des universités de la francophonie canadienne
  • Jimmy Thibeault - Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et francophones, Université Sainte-Anne

Comité scientifique

Président

  • Kenneth Deveau – Université Sainte-Anne

Membres

  • Richard Barrette – Bureau du Québec dans les Provinces atlantiques
  • Annette Boudreau – Université de Moncton
  • Claude Couture – Campus Saint-Jean, Université de l'Alberta
  • Lucie Hotte – Université d'Ottawa
  • Étienne Rivard – Centre interuniversitaire d'études québécoises, Université Laval

C’est au tour de Talia Quinlan de partir vivre une nouvelle expérience remplie d’aventures et de découvertes dans le cadre du programme de mobilité de l’Université Sainte-Anne. Étudiante au baccalauréat en sciences intégré au baccalauréat en éducation, Talia a choisi l’Université Clermont-Auvergne pour le semestre d’automne 2024.

Originaire de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, elle cherche à essayer quelque chose de nouveau et quitter sa zone de sécurité après avoir terminé sa troisième année de programme.

« J’ai choisi de faire le programme de mobilité puisque je me sens à l’aise en Nouvelle-Écosse. Je serais parfaitement contente à rester ici pour le reste de ma vie. Cependant, je fais un effort de sortir de ma zone de confort dernièrement et essayer de nouvelles expériences. Je n’ai jamais vraiment sorti des maritimes, donc je voulais explorer un différent pays et une nouvelle culture. Je ne saurais jamais si j’aime voyager sans l’essayer, et ce programme me donne l’occasion parfaite à explorer avant que je trouve une carrière et m’installe dans un endroit. »

« Je souhaite apprendre à propos de la culture française et explorer l'histoire dans la région. Je souhaite également observer les méthodes d'enseignement et le format des cours, bien que je ne puisse pas suivre des cours d'éducation, pour voir s'il y a des aspects nouveaux ou intéressants que je pourrais utiliser dans mon futur enseignement. »

Talia est également récipiendaire d’une des Bourses France-Acadie qui sont destinées aux étudiants et étudiantes de nationalité canadienne qui souhaitent effectuer une session ou une année d’études universitaires en France.

L'Université Sainte-Anne offre de nombreuses options d'échanges dans le cadre de son programme de mobilité. Un séjour d'étude à l'étranger est l'occasion idéale pour nos étudiantes et étudiants de vivre une expérience unique, de diversifier leurs connaissances et d'avoir une expérience à l'international.

C’est au tour de Talia Quinlan de partir vivre une nouvelle expérience remplie d’aventures et de découvertes dans le cadre du programme de mobilité de l’Université Sainte-Anne. Étudiante au baccalauréat en sciences intégré au baccalauréat en éducation, Talia a choisi l’Université Clermont-Auvergne pour le semestre d’automne 2024.

Originaire de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, elle cherche à essayer quelque chose de nouveau et quitter sa zone de sécurité après avoir terminé sa troisième année de programme.

« J’ai choisi de faire le programme de mobilité puisque je me sens à l’aise en Nouvelle-Écosse. Je serais parfaitement contente à rester ici pour le reste de ma vie. Cependant, je fais un effort de sortir de ma zone de confort dernièrement et essayer de nouvelles expériences. Je n’ai jamais vraiment sorti des maritimes, donc je voulais explorer un différent pays et une nouvelle culture. Je ne saurais jamais si j’aime voyager sans l’essayer, et ce programme me donne l’occasion parfaite à explorer avant que je trouve une carrière et m’installe dans un endroit. »

« Je souhaite apprendre à propos de la culture française et explorer l'histoire dans la région. Je souhaite également observer les méthodes d'enseignement et le format des cours, bien que je ne puisse pas suivre des cours d'éducation, pour voir s'il y a des aspects nouveaux ou intéressants que je pourrais utiliser dans mon futur enseignement. »

Talia est également récipiendaire d’une des Bourses France-Acadie qui sont destinées aux étudiants et étudiantes de nationalité canadienne qui souhaitent effectuer une session ou une année d’études universitaires en France.

L'Université Sainte-Anne offre de nombreuses options d'échanges dans le cadre de son programme de mobilité. Un séjour d'étude à l'étranger est l'occasion idéale pour nos étudiantes et étudiants de vivre une expérience unique, de diversifier leurs connaissances et d'avoir une expérience à l'international.