Le département de sciences humaines et la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et francophones vous invitent à la présentation de Stéphanie St-Pierre, coordonnatrice de recherche à la CRÉAF, dans le cadre du cours de Michael Poplyansky « Histoire des francophones hors Québec 1867-1986 ».
Le mouvement de migration vers les États-Unis, l'Ontario et l'Ouest canadien, en provenance du Québec, mène à la colonisation, par des Canadiens français, de vastes territoires nord-américains. Ce mouvement migratoire a parfois été décrié par l'élite et le clergé qui, incapable de l'enrayer, a réajusté son discours. Ainsi, le projet national canadien-français récupère en quelque sorte le phénomène migratoire de par l'idée d'une mission providentielle de (re)conquête du territoire. L'histoire qui s'écrit dans ces territoires nouvellement colonisés nous permet donc de mieux saisir l'usage du passé, notamment par le biais des références à la Nouvelle-France.
Dans le cadre de cette communication, nous explorerons, dans un premier temps, les mouvements migratoires et la population canadienne-française de la diaspora. Dans un deuxième temps, nous analyserons les publications historiques qui en découlent, en nous penchant sur le rôle de l'histoire et du « discours d'enracinement » dans la formation d'une « référence » identitaire. Le rôle des « premiers venus » servira de fil conducteur à cette deuxième section de la présentation.
Stéphanie St-Pierre est candidate au doctorat en histoire à l'Université de Montréal. Sa thèse de doctorat porte sur la représentation du territoire historique dans l'historiographie canadienne-française de 1845 à 1985. Ses recherches actuelles s'intéressent au rôle de l'histoire dans le discours d'enracinement des populations d'origine canadienne-française en Amérique. Originaire du Nord de l'Ontario, elle a travaillé comme chargée de cours à l'Université Laurentienne et à l'Université de Sudbury avant de s'installer dans la région de la baie Sainte-Marie. Madame St-Pierre est diplômée de l'Université Laurentienne et s'intéresse à l'histoire intellectuelle, au rôle de l'histoire dans la construction identitaire des populations en milieu minoritaire, aux représentations et à l'histoire de la francophonie. Boursière du CRSH pour ses études doctorales, elle a aussi obtenu une bourse du CRCCF pour ses recherches sur le terrain.
La présentation aura lieu le lundi 3 novembre, à 16h30, au SV1