Allez savoir No. 36

Infolettre du Centre acadien :
Centre de la recherche et
des études pluridisciplinaires acadiennes

N^o 36, 21 octobre 2019

Mot de la direction

Ça bouge pas mal au campus de la Pointe depuis la rentrée. Nous voilà déjà rendus à la moitié du trimestre d’automne et plusieurs activités de recherche ont déjà eu lieu. Nous en donnons un résumé ci-dessous.

Cette année, au Centre acadien, nous comptons toujours contribuer à la culture acadienne et au rayonnement de l’institution, entre autres, en veillant à l’organisation d’activités, en appuyant les chercheurs, en menant des initiatives conjointes avec des partenaires et en encourageant l’engagement de nos étudiants, notamment dans les projets du Centre.

En parlant de nos étudiants, nous voulons signaler que Louise d’Alessio-Doucet a accepté d'aider l'équipe du Centre acadien à répondre aux demandes de recherche de nos clients pendant le semestre d’automne.

Originaire de Concession, en Nouvelle-Écosse, Louise poursuit à l'Université Sainte-Anne un Baccalauréat en éducation, avec une majeure en histoire et une mineure en français. Louise, qui se distingue par sa motivation et sa passion pour l’histoire, est également un des membres fondateurs du groupe d’étudiants CHUSA (Comité d’Histoire de l’Université Sainte-Anne) qui cherche à susciter des conversations libres sur des sujets d'actualité en y jetant un éclairage historique. Le 27 septembre dernier, le groupe organisa une discussion sur la ségrégation ethnique, animée par le professeur Clint Bruce, qui a grandi dans le sud des États-Unis, et Reine Bénédicte Defo, étudiante en sciences originaire du Cameroun. Félicitations à Louise et à Audrey Paquette-Verdon pour cette belle initiative !

Parmi les priorités pour l’année 2019-2020, nous continuerons, entre autres, à chercher des façons de faciliter l’accès à nos ressources et de mieux les valoriser. Le Centre acadien a reçu une nouvelle subvention dans le cadre du Programme provincial de développement d’archives, administré par le ministère des Communautés, de la Culture et du Patrimoine, et sera bientôt en mesure d’embaucher un.e archiviste ou un.e étudiant.e avec de l’expertise en recherche pour indexer d'autres fonds d’archives.

Finalement, je voudrais profiter de cette occasion pour remercier Stéphanie St-Pierre, qui a agi à titre de coordonnatrice par intérim, pour son excellent travail cette dernière année !

Si vous avez des nouvelles liées à la recherche, nous serions ravis d’en faire la promotion. Écrivez-nous à : centre.acadien@usainteanne.ca

Carmen d’Entremont

Coordonnatrice du Centre acadien

Activités de recherche

À VENIR : 5 à 7 de la recherche

Le prochain 5 à 7 de la recherche du Centre acadien aura lieu le 30 octobre 2019 à la Galerie d'art Le Trécarré (Rendez-vous de la Baie). Trois conférenciers – Andrea Burke-Saulnier, professeure adjointe et directrice du Département des sciences de l’éducation, Roger Gervais, professeur adjoint au Département des Sciences humaine, et Stéphane Cyr, représentant de la Municipalité de Clare – échangeront autour des enjeux du bilinguisme.

À VENIR : Conférence sur le Bataillon acadien de la 1ère Guerre mondiale

La CRÉAcT (titulaire, Clint Bruce) et le Centre acadien vous invitent à une conférence intitulée « La contribution de la Baie Sainte-Marie au bataillon acadien de la première guerre mondiale » qui aura lieu le mardi 5 novembre à 19h à l'Observatoire Nord/Sud (2e étage de la Bibliothèque Louis-R-Comeau). Présentée par Gregory Kennedy, professeur agrégé d’histoire et directeur scientifique de l’Institut d’études acadiennes à l’Université de Moncton, cette conférence raconte l’histoire des soldats du bataillon acadien à l’aide des dossiers militaires et de plusieurs documents officiels et privés provenant des archives à Ottawa et au Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson. L’historien Kennedy mettra l’accent sur l’expérience de 86 soldats recrutés de la Baie Sainte-Marie. L'activité est gratuite et ouverte au public.

Colloque sur les médias

Du 4 au 6 octobre, le campus de la Pointe-de-l’Église a accueilli le colloque « Les médias francophones sous toutes leurs coutures : rôles, défis, occasions dans un environnement en changement », colloque annuel du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne (RRF). Coordonné par l’Observatoire Nord/Sud, centre rattaché à la CRÉAcT (titulaire, Clint Bruce), et la Société acadienne de Clare (SAC – directrice générale, Natalie Robichaud), cet évènement qui mettait à l’honneur les communautés francophones nord-américaines a attiré une centaine de participants, comme le souligne le communiqué de presse de l'Université Sainte-Anne.

Quatre professeurs de l’Université Sainte-Anne ont présenté leurs recherches dans le cadre de cette manifestation scientifique et communautaire. Chantal White (Département des études françaises) tenta de voir comment les choix linguistiques des animateurs de radio reflètent la réalité sociolinguistique de leur milieu et comment ils entendent la transformer dans sa présentation intitulée « Portées par la suête, la brume et les grands vents : les voix des radios communautaires néo-écossaises de l'ARCA ». Clint Bruce (Département des sciences humaines) explora le rôle du tout premier quotidien afro-américain, La Tribune de la Nouvelle-Orléans, dans l'un des plus violents incident de l’après-guerre de Sécession. Roger Gervais (Département des sciences humaines), dans sa communication intitulée « Comprendre la circulation des idées dans les périodiques pour comprendre la résilience des communautés minoritaires », utilisait l’analyse des données provenant d’articles périodiques français et canadiens afin de comprendre comment une culture d’idées peut, à la fois, maintenir sa singularité et être influencée par des idées globalisantes. Caroline Fitzpatrick (Département des sciences humaines) aborda le lien entre l’usage des écrans et le développement physique, cognitif-linguistique et social des enfants dans le cadre d’un dîner-causerie.

Ajoutons que Rachelle LeBlanc, Directrice des communications et du marketing de l'Université Sainte-Anne, a participé à une table ronde intitulée « Communications et relations publiques en milieu minoritaire francophone », animée par Natalie Robichaud, directrice générale de la SAC et étudiante à la Maîtrise ès arts en cultures et espaces francophones, alors que Maëva Touzeau, une ancienne de Sainte-Anne et docteure en littérature et sciences du langage de l’Université d’Angers, présenta, dans une communication intitulée « Les ‘relèves artistiques et littéraires’ sur la Toile », une partie des recherches qu’elle a menées dans le cadre de sa résidence postdoctorale à Sainte-Anne (directeur, Jimmy Thibault).

Natalie Robichaud, Rachelle LeBlanc, Amy Paradis et Serge Quinty discutent lors d'une des tables rondes du colloque sur les médias.

Grande conférence de la CRÉAF

La première conférence de la série des « Grandes conférences de l'Université Sainte-Anne » pour l'année 2019-2020 a eu lieu le 15 octobre dernier à la salle Marc Lescarbot, au campus de Pointe-de-l'Église. Présentée par Stéphanie Chouinard, professeure adjointe au département de Science politique du Collège militaire royal (Kingston) depuis 2017, la conférence, intitulée « Populisme et anti-bilinguisme au Canada : le cas du Nouveau-Brunswick », cherchait à contribuer aux débats sur le populisme au Canada en examinant l’un de ses aspects les moins bien connus : l'anti-bilinguisme. Pour accéder à la webdiffusion, cliquer ici.

Nos chercheurs en action

Contrat de recherche de la FFANE

Roger Gervais, professeur adjoint au Département des sciences humaines, vient de signer un contrat de recherche de 21 000 $ avec la Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse (FFANE). Intitulé « Améliorer nos capacités : filles et femmes en action – volet recherche sur les besoins des femmes acadiennes et francophones de la Nouvelle-Écosse », le projet se fera au cours des deux prochaines années.

Nouveau laboratoire d'études sur la petite enfance

Ainsi qu’annoncé dans le communiqué de presse du 23 septembre, Caroline Fitzpatrick, professeure adjointe au Département des sciences humaines à l’Université Sainte-Anne et chercheuse membre du Centre PERFORM de l’Université Concordia, a lancé officiellement le Laboratoire d’études sur la petite enfance au mois de septembre dernier. Le laboratoire a pour mandat de générer, diffuser et mobiliser de nouvelles connaissances qui soutiendront le développement de pratiques exemplaires sur le bien-être et la réussite éducative des enfants d’âge préscolaire en Nouvelle-Écosse. Ajoutons que la professeure Fitzpatrick a récemment reçu une subvention de 150 000 $ de Research Nova Scotia et une deuxième du Conseil national de recherche en sciences humaines (CRSH) de 72 000 $, ce qui lui permettra de réaliser ses projets de recherche.

Organisée par le Comité d’école consultatif (CEC) des écoles élémentaires de Clare, en partenariat avec le Centre acadien et le CEC de l'École secondaire de Clare, la première activité du laboratoire, une conférence destinée au grand public, s’est déroulée le 1er octobre au Théâtre Marc-Lescarbot. Présentée par la professeure Fitzpatrick, la conférence a fait le point sur l’état des connaissances scientifiques sur le lien entre l’usage des écrans et le développement physique, cognitif-linguistique et social des enfants et des adolescents.

Publications

Au mois de juin 2019, dans le cadre du Colloque international « Langue et Territoire 4 », qui s’est tenu à l’Université de Trento, Italie, les organisateurs ont lancé l’ouvrage intitulé Langues en contexte / Languages in Context. Le premier texte de ce livre est signé par le professeur Roger Gervais et porte sur les mots, les idées, les frontières. Il considère notamment la thèse homogénéisante d'Ulrich Beck en étudiant la circulation des idées dans les journaux.

Jean-Pierre Pichette, ancien titulaire de la COFRAM (2004-2011) et professeur associé, vient de publier un ouvrage aux Presses de l’Université Laval intitulé La Danse de l'aîné célibataire ou la résistance des marges. Par l’examen minutieux des enquêtes de terrain commandées depuis 1999, Pichette livre dans cet ouvrage la première synthèse de ce rituel de mariage attesté dès 1826 au Québec. Les traces qu’il a mises à jour montrent que la pratique de ce rituel, qu’on nomme selon le cas danse sur les bas ou en semelles de bas, danse dans l’auge, danse dans une baille, aurait été fort répandue en Amérique française. Il en a relevé des témoignages tant en Acadie, dans les régions frontalières des États-Unis et en Louisiane, qu’en Ontario et dans les régions périphériques du Québec. C’est toutefois chez les Franco-Ontariens, dans le Nord-Est notamment, que la danse de l’aîné célibataire, garçon ou fille, demeure la sanction la plus vivante.

Tel qu'annoncé dans le communiqué de presse du 19 septembre, le numéro 132 de Voix et Images, revue de recherches en littérature, codirigé par Emir Delic, professeur au Département des études françaises, et Pierre Nepveu, professeur émérite à l’Université de Montréal, vient de paraître. Le numéro contient un dossier thématique sur Patrice Desbiens, l’auteur d’une œuvre incontournable du paysage littéraire contemporain de la francophonie canadienne. Ce projet a eu lieu grâce à l’appui financier du programme de subvention interne de l’Université Sainte-Anne et du programme de subvention institutionnel du CRSH.

Communications et tables rondes

Congrès mondial du Conseil international d’études francophones

Le professeur Émir Delic (Département d’études françaises) et Pamela Sing (Campus Saint-Jean, Université de l’Alberta) ont coorganisé une séance intitulée « Ondes de choc altéritaire » dans le cadre du dernier Congrès mondial du Conseil international d’études francophones, qui s’est tenu à Ottawa du 17 au 23 juin 2019. Regroupant plusieurs conférenciers de renom, cette séance a donné lieu à des échanges aussi riches que stimulants, échanges dans lesquels l’Université Sainte-Anne était fort bien représentée. En effet, outre le professeur Émir Delic, dont la communication a exploré le soi au miroir de l’autre dans l’œuvre d’Herménégilde Chiasson, les professeurs Jimmy Thibeault et Chantal White (Département d’études françaises) étaient de la partie. Tous deux ont présenté leurs recherches actuelles sur la Baie Sainte-Marie, le premier traitant de l’altérité dans les romans de J. Alphonse Deveau et la seconde abordant le rapport à l’autre et à sa langue dans les figures de l’« empremier ».

Le Grand parle-ouère, forum populaire du CMA

Les professeurs Andrea Burke-Saulnier (Département des sciences de l’éducation) et Clint Bruce (Département des sciences humaines) ont tous les deux participé au Grand parle-ouère, forum populaire du Congrès mondial acadien 2019, qui a eu lieu à l’Université de Moncton du 18 au 20 août. Dans le cadre de l’évènement, organisé en collaboration avec l'Université de Moncton, le collectif L’état de l’Acadie, la Société Nationale de l'Acadie et la Fédération des étudiantes et des étudiants du Campus universitaire de Moncton, plusieurs participants ont eu la chance de discuter d’enjeux qui touchent la communauté acadienne. Le professeur Bruce a participé à une table ronde qui avait pour thème « Collaborations et solidarités entre les communautés acadiennes » tandis que la professeure Burke-Saulnier parla de l’accès et de la qualité de l’éducation de langue française dans le cadre d’une table ronde intitulée « L'éducation en français : une affaire de la petite enfance au postsecondaire ».

Opportunités de recherche

Jumelage : appel à projets du Réseau de la Francophonie aux Amériques

La Direction régionale Amériques de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lance un appel à projets de jumelage à destination des départements de français des établissements membres de l’AUF du Canada (hors-Québec) qui ont jusqu’au 6 novembre pour postuler. Pour de plus amples renseigements, consultez la page de l'appel à projets.

Concours de subventions internes

Le comité de la recherche de l’Université Sainte-Anne annonce le lancement d’un concours de subventions qui a pour objectif d’encourager la collaboration entre les départements sur des projets interdisciplinaires. Le montant maximal que l’on peut demander est de 3 000 $. Pour être admissible, le projet doit 1) impliquer des professeur.e.s et des étudiant.e.s d’au moins deux départements différents autour d’une problématique interdisciplinaire, 2) être innovant et 3) avoir un impact sur les étudiant.e.s et la communauté. Veuillez soumettre votre demande par courriel au bureau du décanat de la faculté des arts et sciences au plus tard le 15 novembre 2019, à minuit en utilisant le formulaire de mise en candidature. Pour tout autre détail, contactez le bureau du décanat de la faculté des arts et sciences .

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