Infolettre de la recherche de l'Université Sainte-Anne |
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No 40, le 30 octobre 2020 |
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Mot du vice-recteur à l’enseignement et à la recherche | Force est de constater que la pandémie de la COVID-19 a un impact marqué sur l’entreprise de recherche de l’Université Sainte-Anne et les projets de ses chercheuses et chercheurs. Les consignes de santé publique, l’annulation de colloques, la fermeture des campus, le passage à une livraison hybride des cours et la fermeture de la bibliothèque, combinés aux multiples obligations personnelles et familiales auxquelles nous avons tous été confrontés pendant les derniers mois, ont rendu très difficile et dans certains cas impossible l’avancement de leurs projets. Si on se fie aux approbations d’achats et aux embauches d’assistantes et d’assistants pendant les derniers mois, on peut conclure que nous reprenons le rythme. Notamment, le professeur Shawn Craik a obtenu une subvention de 114 000$, répartie sur trois années, afin de lui permettre de poursuivre ses recherches dans la région d’Argyle sur la sterne de Dougall, un oiseau en voie de disparition au Canada. Comme est l’habitude pour le professeur Craik, une très forte proportion de ce financement sera consacrée à subventionner des étudiantes et étudiants de l’Université Sainte-Anne, dont un au nouveau programme de Maîtrise en sciences biologiques pour septembre 2021. Par ailleurs, l’Université a soumis la candidature de Clint Bruce pour renouvellement au programme des chaires de recherche du Canada. Jimmy Thibeault, en collaboration avec Chantal White, ainsi que Darryl Whetter ont chacun déposé des demandes subvention au programme Savoir du CRSH. Nous leur souhaitons bonne chance. Aucun dossier sur mon bureau n’est plus important que le nouveau plan stratégique de recherche. Adopté par le Conseil des gouverneurs à sa réunion du 22 mai, ce plan est le fruit d’un travail de longue haleine de mon bureau et du Comité de la recherche. Nous passons maintenant à l’élaboration et au lancement d’un plan de mise en œuvre. Les premières étapes de ce plan consisteront à la création d’une infrastructure permanente et centrale de la recherche et de la restructuration du Centre acadien. Ces deux premiers chantiers sont d’importance primordiale pour mettre la table pour la réalisation des objectifs du plan. En terminant, je m’en voudrais de ne pas féliciter deux membres de notre communauté, Elizabeth Harvey et Stéphanie St-Pierre, qui ont complété récemment leur doctorat. Je suis très content pour elles, mais aussi pour notre communauté en sachant que ce grade leur ouvre la porte à contribuer encore davantage à notre essor. - Kenneth Deveau Vice-recteur à l’enseignement et à la recherche | | Nos chercheuses et chercheurs en action | Du nouveau à la CRÉAF ! Depuis le 1er août 2020, Marie-Lise Auvray s’est jointe à la CRÉAF à titre de chercheuse postdoctorale. Elle travaillera avec Jimmy Thibeault, professeur au département d’études françaises et titulaire de la CRÉAF, et Jean Morency, professeur titulaire au département d’études françaises de l’Université de Moncton et chercheur associé à la CRÉAF. Marie-Lise Auvray a obtenu son doctorat en études littéraires avec la mention « Excellence académique » (2018) à l’Université de Moncton, après un master en littérature et civilisation françaises (2012) à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris) et une licence en littérature française (2010) à l’Université Jean-Jaurès (Toulouse). Après avoir consacré huit années de recherche à l’œuvre romanesque de Louis-Ferdinand Céline, ses recherches postdoctorales, au sein du département d’études françaises de l’Université Sainte-Anne, portent sur l’étude des « contre-espaces » dans l’œuvre romanesque de Jacques Poulin. Ses travaux visent, dans un premier temps, à expliquer le rôle prépondérant des « contre-espaces » pouliniens dans la construction identitaire et, dans un second temps, à montrer que l’analyse de ces espaces permet une meilleure compréhension de la réalité francophone dans notre société nord-américaine contemporaine. | | Un doctorat en histoire obtenu avec succèsNotre collègue Stéphanie St-Pierre a récemment complété son doctorat en histoire à l’Université de Montréal et portait sur la représentation du territoire historique dans l'historiographie canadienne-française de 1845 à 1985. Sa thèse de doctorat explorait plus précisément les mouvements migratoires à partir du Québec du milieu du XIXe siècle jusqu’aux années 1930 menant à l’implantation de communautés francophones dans diverses régions de l’Amérique du Nord, créant ainsi des contextes favorables à la formulation d’un discours sur le passé. Ce discours participe-t-il au grand récit historique de la nation canadienne-française, ou propose-t-il une mise en récit propre à la région ? L’analyse étudiait en parallèle l’historiographie produite au Québec et celles qui émergent en périphérie, soit en Ontario, dans l’Ouest canadien et en Nouvelle-Angleterre, en examinant plus particulièrement les représentations du territoire historique et l’élaboration d’un discours d’enracinement. Cette étude croisée et comparative a permis de mieux saisir la dynamique et les tensions entre « région » et « nation » qui influencent la mise en récit de l’histoire au Canada français. S’échelonnant sur plus d’un siècle, l’étude privilégiait certains moments clés de la production historique au Québec et dans les régions à l’étude. La mise en parallèle de la production historique au Québec et en milieu minoritaire a permis d’examiner les points de convergence et de divergences entre le travail historique en région et au « centre » québécois. La thèse s’interrogeait donc sur la place de la nation et de la région dans ce discours d’enracinement afin d’en saisir le rôle dans l’historiographie au Québec ainsi que dans la diaspora canadienne-française jusqu’aux années 1960 et à « l’éclatement » du Canada français. L’objectif était de faire ressortir les particularités régionales de même que les dissemblances ou contrastes qui, jusqu’alors, ont le plus souvent échappé aux chercheurs. | Publications Le professeur Darryl Whetter, du département d’études anglaises, a tout récemment publié une nouvelle qui s’intitule « Turquoise Water, White Liberal Guilt ». Cette dernière a été sélectionnée pour la prestigieuse anthologie The Best Asian Short Stories 2020, qui se concentre sur les thèmes de l’émigration et des changements climatiques. L’anthologie, qui comprend la nouvelle du professeur Whetter, sera lancée le 31 octobre au Singapore Writers Festival, l’un des plus grands festivals littéraires du monde. |
Jean-Pierre Pichette, professeur associé au département des sciences humaines, poursuit ses activités d’auteur et d’éditeur. Il vient de faire paraître dans la collection « Les Archives de folklore », qu’il dirige aux Presses de l’Université Laval, un quatrième titre en quatre ans : Germain Lemieux sur le billochet. Confessions d’un passeur de mémoire. Jean-Pierre Pichette, qui a côtoyé Germain Lemieux pendant un quart de siècle, a conçu et animé pour la radio la série d’entrevues qui constituent ces « confessions d’un passeur de mémoire ». L’ethnologue jésuite (1914-2008) y refait le chemin qui l’a mené de sa Gaspésie natale, contrée maritime, au pays des mines de Sudbury. En programmant l’Ontario français et son patrimoine oral dans son modèle pédagogique, l’ethnologue Germain Lemieux a marqué de façon pérenne la recherche au Canada. Il a notamment contribué à redéfinir le champ littéraire d’ici – souvent réduit aux catégories roman, nouvelle, poésie, théâtre, essai – et donner sa pleine extension au mot « littérature », incluant « tout usage esthétique du langage, même non écrit » précise le dictionnaire Robert, qui cite en exemple « La littérature orale ». Son œuvre, précisément fondée sur ce fragile matériau populaire, éphémère et incertain à la fois, s’avère néanmoins l’une des plus notoires du patrimoine écrit ontarois. À travers son témoignage, recueilli par l’auteur en 1995, l’octogénaire soupèse les aléas d’une carrière entreprise un demi-siècle plus tôt. Il balise son récit d’éléments inédits, notamment sur ses origines et sa formation, qui éclairent les dessous de l’œuvre et révèlent les traits de sa personnalité. Volontaire, il a su tracer sa voie et développer une expertise originale en dépit de moyens limités et des contraintes de son état. Ce document à l’allure intime constitue une source féconde, autant pour la compréhension de l’Ontario français et de son histoire au xxe siècle que pour l’institution du patrimoine oral que l’ethnologue a incarnée presque seul avant les années 1980. En faisant le bilan de son activité incomparable, Germain Lemieux y mêle un peu de son testament intellectuel. Notre collègue, cofondateur de la Société Charlevoix vouée à l’étude de l’Ontario français, est aussi rédacteur depuis sa création des Cahiers Charlevoix. Le treizième volume vient de paraître aux Presses de l’Université d’Ottawa : Cahiers Charlevoix 13. Études franco-ontariennes. Cette nouvelle livraison regroupe aussi des études des autres membres de la Société : le sociologue Simon Laflamme, l’ethnologue Marcel Bénéteau, les historiens Yves Frenette et Michel Bock, la sociolinguiste Julie Boissonneault et le linguiste Ali Reguigui. | Opportunités de recherche et de financement | | L’organisation Mitacs relance deux programmes de recherche et formation postdoctorale cet automne. La Bourse Accélération industrielle pour chercheurs postdoctoraux offre un, deux ou trois ans de financement évalué à 55 000 $ par année à un chercheur postdoctoral. Cette initiative spéciale offre une plus grande contrepartie que les stages Mitacs Accélération conventionnels pour : · créer une collaboration à plus long terme avec une entreprise ou un organisme sans but lucratif; · appliquer leur expertise à des problèmes concrets; · créer un lien avec un employeur potentiel. Cette offre à durée limitée se termine le 25 novembre 2020. Le programme Mitacs Élévation deux ans de financement postdoctoral évalué à 60 000 $/an en plus d’une formation sur mesure approfondie de perfectionnement professionnel d’une valeur de 7 500 $/an. Les chercheurs postdoctoraux : - gèrent un projet de recherche collaborative à plus long terme avec une entreprise ou un organisme sans but lucratif;
· développent des compétences directement applicables dans le monde des affaires en leadership, culture financière, gestion et négociation, gestion de projet, résolution de problèmes et plus encore. Échéances importantes : 13 janvier 2021 : Lettre d’intention et déclaration relative aux conflits d’intérêts 10 février 2021 : Date limite finale pour déposer une demande Veuillez contacter Valérie Lalande à valerie.lalande@usainteanne.ca pour plus d’informations sur les opportunités de financement Mitacs. |
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